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Jours 32 à 37 – du 09 au 14/03 : Buenos Aires.

Partie 1 :

 

    Buenos Aires. Nous y arrivons enfin après 20 heures de bus. Nous ne sommes pas particulièrement fan des grandes villes mais nous en avons entendu tellement d’éloges que nous avons décidé d’y séjourner une semaine. Nous disons au revoir à nos amis australiens qui repartent le jour même en Patagonie. Au passage, nous sommes les bienvenus à Sidney ! Puis nous reprenons des habitudes bien rodées maintenant. Qui dit nouveau pays, dit nouvelle monnaie, donc recherche d’un distributeur qui ne marchera pas. Nous prenons donc un taxi en direction de l’auberge et lui demanderont de nous arrêter dans une banque pour retirer de l’argent.

 

    Nous nous enregistrons à l’auberge et sommes accueillis plutôt froidement. Peut-être est-ce dû à notre fatigue…quoi qu’il en soit, nous prenons possession de notre dortoir où tout le monde dort encore, ce qui peut nous donner une idée de la vie nocturne qui est très réputée dans la capitale. Nous en profitons donc pour aller explorer les environs et repérer quelques excursions à faire dans la semaine. Pour ça il ne faudra pas vraiment compter sur l‘aide des gens de l’hostel. Lorsque nous revenons dans la chambre, et bien tout le monde dort encore…nous nous installons et faisons notre vie quand même.

 

 En fin de journée, nos ventres criant famine, nous irons déguster un hamburger chez un papi bien sympathique, dont nous comprendrons un mot sur deux ! Sur le chemin du retour, la rue de notre auberge est complètement bloquée pour un festival de tango. Quelle chance ! Mais de courte durée car la pluie interrompra cette petite fête. Un peu déçus, nous retournerons en direction de nos lits, épuisés mais prêt à découvrir cette magnifique ville.

 

    Nous passerons une nuit chaotique, entre les autres personnes du dortoir qui se lèvent toute la nuit pour sortir, ceux qui allument la lumière, ceux qui claquent les portes et enfin ceux qui rentrent complètement ivres. Nous ne demandons pas la lune mais juste un minimum de respect. Chose que nous avons rencontré jusqu’à maintenant lorsque nous voyagions avec les autres backpackers (voyageurs en sac à dos).Nous nous réveillons donc en demi-teinte, et la première chose que nous ferons sera de réserver une autre auberge pour le lendemain.

 

    Nous nous préparons, faisons nos affaires et partons en direction du quartier de San Telmo pour son marché dominical d’artisanat et d’antiquités. La ligne de métro n’est pas loin et nous déposera à deux pâtés de maisons de la feria. Nous trouvons facilement et commençons à déambuler parmi les nombreux marchands qui commencent l’installation de leurs stands. Le temps est idéal, avec un soleil incroyable pour une température douce et très agréable. Nous découvrons très vite l’ampleur du marché et commençons à céder devant tous ces objets, à commencer par des bracelets souvenirs de l’Argentine puis des bagues et colliers en tout genre. Débo m’offrira même mon cadeau d’anniversaire en avance : une magnifique besace en cuir.

 

    Vers midi, nous passerons devant un restaurant français proposant des prix défiant toute concurrence. Nous nous installerons à une table au bord de la rue, en pleins marché du dimanche.  Quel festin pour nous ! Salade niçoise et viande accompagnés de bière argentine. Et la cerise sur le gâteau : du pain !! Du vrai pain français qui commençait sérieusement à nous manquer après plus d’un mois de voyage. Rassasiés, nous reprenons la marche en direction de la Plaza de Mayo, très belle place de Buenos Aires. Pleine de pigeons certes, mais qui n’enlève rien à son charme. Sur le chemin du retour, nous nous accorderons une nouvelle folie dans notre budget limité, en allant boire un thé et manger des cookies dans un Starbucks. Et quel heureux hasard de se rendre compte que c’est l’heure du gouter !

 

    Pour revenir à l’hostel, nous décidons de prendre un autre moyen de transport … nos pieds. Nous traverserons donc un bon nombre de quartiers et effectuerons une marche de quelques kilomètres pour retrouver notre auberge, à travers cette ville tellement agréable ! Au final nous aurons passé une journée vraiment géniale, à découvrir cette capitale qui n’a rien à envier aux capitales Européennes. Nous aurons même entendu énormément parler français dans la rue, ce qui nous a fait revenir chez nous le temps d’une journée. Nous arriverons à l’auberge complètement fatigués par cette journée plutôt bien remplie. Cette fois nous aborderons la nuit avec des boules quies qui prouveront leur efficacité !

 

    Déjà notre troisième jour à Buenos Aires, et il est grand temps de déménager vers une autre auberge bien plus adaptée à notre mode de voyage et à notre état d’esprit de vagabonds. Nous choisirons le métro pour nous y rendre, car après tout nous connaissons presque déjà la ville après autant de temps passé dedans ! Humour bien sûr, nous avons tant à voir encore. Un mail à une amie connaissant la ville nous renseignera sur les coins à voir. Et quand nous arrivons à notre hostel, très bien accueillis contrairement à l’autre, on nous expliquera tous ce qu’il y a à voir et à faire à Buenos Aires, nous avons plus qu’à choisir ! Nous logerons donc pour le reste de la semaine dans une chambre de 4 en compagnie de deux charmantes écossaises.

 

    L’après-midi même, nous repartirons en direction d’un ‘incontournable’ de Buenos Aires : le quartier de La Boca. Ici ce n’est pas le célèbre stade qui nous intéressera mais ses maisons typiques et colorées. Nous prendrons le bus cette fois, sous les conseils du gars de l’hostel qui nous déconseille d’y aller à pied car le coin peut être dangereux à certains moments de la journée. Bus que nous ne payerons pas puisque le chauffeur est trop pressé. Pas de souci pour nous, c’est toujours agréable quand c’est gratuit après tout ! Nous descendrons un arrêt trop loin mais des habitants du quartier nous indiqueront l’endroit où nous souhaitons aller.

 

    Petite parenthèse sur ce quartier très célèbre. C’est très beau, pleins de couleurs et presque pittoresque. On nous en avait fait des éloges et à chaque fois que nous entendions quelqu’un parler de La Boca, c’est limite si ce n’est pas la plus belle chose qu’il avaient vu dans leurs vies. Nous déchantons très vite car bien que très agréable et joli, c’est tout autant touristique ! Les façades sont cachées par les nombreux parasols des nombreux restaurants ! Pour faire de la photo originale il faudra repasser ! Nous sommes accostés toutes les deux minutes par les employés des restaurants qui nous veulent à tout prix dans leurs établissements, et au bout d’un moment cela devient désagréable. Sans compter le fait que le quartier aux maisons colorées et très petit, celles-ci s’étendent sur quelques rues tout au plus…bref, c’est très beau mais beaucoup trop touristique, et surévalué par rapport à ce que nous avions entendu, donc un peu déçus. Cela n’engage que nous lorsque nous évoquons ce quartier bien entendu.

 

    Nous reprenons donc le bus pour revenir vers le centre. Un gros quiproquo avec le chauffeur de bus nous fera faire le trajet gratuitement une fois de plus ! Décidément, quelque chose ne vas pas entre nous et les bus de cette ville ! Nous déciderons donc de nous diriger vers l’avenue principale de B.A. Mais nous sommes affamés et nous arrêterons dans un Subway. Pour ensuite rejoindre le fameux obélisque où nous nous poserons le temps d’observer les monstrueux bouchons de la fin de journée. Malheureusement pour ses habitants, Buenos Aires ne semble pas y échapper. Nous reviendrons à pied à notre auberge/hôtel pour aller plus vite car la situation semble figée dans un vacarme de klaxons. Nous nous en amuserons mais rien ne garantit que nous ayons été aussi amusés si la situation avait été inversée !

 

    Nous reviendrons crevés, une fois de plus, à notre auberge qui a tout d’un véritable hôtel. Nous réserverons notre auberge à Ushuaia, qui nous a été grandement recommandée par le couple d’allemands rencontré à Foz do Iguazu. Ils nous avaient donné l’adresse de notre second hostel à B.A. et nous ne sommes aucunement déçus, nous suivrons donc leurs conseils pour les prochaines étapes. La soirée sera l’occasion de faire un bilan sur notre budget. Et ce que nous redoutions est en train de se passer. Nous prenons donc la décision d’arrêter les extras (pour nous un extra, c’est un paquet de bonbon), même si nous ne faisons pas d’excès, soyons clairs à ce sujet. Nous allons fermer les vannes et faire encore plus attention à ce que nous dépensons. Nous allongerons les étapes et limiterons les visites payantes dont nous pourrons nous passer. Après tout, nous ne pouvons pas tout faire, malheureusement.

 

 Mais nous découvrons aussi que le problème ne vient pas de ce que nous achetons mais de la monnaie Argentine en elle-même ! Le pays n’a aucune confiance en sa monnaie et l’inflation est ridiculement élevée. Nous avions été prévenus mais tous les voyageurs qui arrivent en Argentine se font avoir par cette situation qui n’a pas fini de nous en faire baver financièrement. Nous sommes fatigués et demain est un autre jour donc nous allons nous coucher car nous avons tout de même conscience qu’il y a plus grave actuellement dans le monde ! Pour l’instant nous allons nous focaliser sur la suite de nos aventures à Buenos Aires…

 

    A suivre…

 

Partie 2 :

 

    Nouvelle journée à Buenos Aires, mais beaucoup plus calme cette fois. Car à ce rythme, nous n’arriverons même pas en Patagonie ! Nous nous levons tard, et prenons notre petit déjeuner vers 11 heures. La belle vie quoi. Après le stress budgétaire de la veille, ça fait du bien. Nous sommes d’attaque pour la suite. Nous partirons vers 14h  pour aller visiter les endroit très ‘cheap’ (très peu cher), de la ville. Nous nous dirigeons vers le jardin botanique, qui contrairement à ce qui est indiqué, est gratuit. La chance revient. Nous avions prévu d’aller au zoo, qui lui par contre était soi-disant pas cher, mais c’est trop pour nous et nous décidons d’aller visiter le jardin Japonais qui ne nous reviendra a quelques euros seulement.

 

    Après le jardin zen, nous irons marcher dans les nombreux parcs et jardins de cette partie de la ville. C’est extrêmement agréable et le soleil est avec nous. Tellement agréable que nous nous achèterons une salade à déguster dans un jardin publique, sur un banc en appréciant ce soleil digne des meilleurs printemps. En fin d’après-midi nous marcherons dans le quartier de Palermo, ce qui confirme à quel point B.A. est vraiment plaisante. Chaque quartier semble avoir sa particularité et sa propre identité. Les gens sont détendus et profitent de la vie, ce qui change grandement de nos capitales !

 

    Le cinquième jour sera complètement inintéressant puisque nous ne ferons pas grand-chose. Nous en profiterons pour faire quelques Skype et autres activités sans grand intérêt. Nous irons, en fin de journée, nous boire un thé au Starbucks pas loin de l’hostel. Au retour, nous apprendrons que le nouveau Pape est originaire d’Amérique du sud, le premier depuis l’évangélisation du pays, et plus précisément de Buenos Aires ! Nous ‘fêterons’ ça autour d’une bière (histoire de nous donner une raison de boire de la bière !), et nous finirons la soirée autour d’un merveilleux repas : des pâtes ! Et oui, cela sera notre repas pour les cinq prochains mois. Mais des fois nous changerons et mangerons un peu de riz !

 

    Le sixième jour ressemblera un peu au cinquième dans la mesure où il commencera de la même façon. Nous aurons en fin de matinée, des nouvelles de Diocouda, rencontrée aux chutes d’iguazu. Il s’avère qu’elle est depuis plus de deux semaines à Buenos Aires, et le comble du comble, a 5 minutes de notre auberge ! Nous lui répondons que nous sommes juste à côté et proposons un rendez-vous. En attendant une réponse nous décidons quand même de sortir un peu.

 

    Encore un endroit que tout le monde nous recommande, le cimetière de Recoleta. Pourquoi pas ? Nous prenons le métro désormais comme si nous habitions dans la capitale depuis 10 ans. C’est à peine si nous regarderons un plan de la journée ! Nous trouverons le cimetière et jetterons seulement un coup d’œil rapide car ce n’est pas le genre d’endroit que nous aimons particulièrement visiter. Au passage nous aiderons une femme à faire de la monnaie pour le parcmètre. Nous sommes de parfait habitants, nous faisons vraiment local ce qui est amusant quand on voit notre niveau d’espagnol toujours aussi approximatif !

    

 

Notre œil sera plutôt attiré par le centre commercial qui se trouve juste en face. Nous ferons donc du lèche vitrine car la dure réalité nous a rattrapé : nous somme financièrement pauvres ! Mais pas au point de ne pas se payer un célèbre fastfood  (que nous appellerons ‘M’) et dont nous tairons le nom. Il faut savoir que depuis que nous sommes arrivés en Argentine notre rythme alimentaire est, comment dire…décalé. Nous petit-déjeunons vers 11h, déjeunons vers 16/17h et dinons vers 22h. Bref nous ne mangeons pas, nous gobons ce qu’il y a dans nos assiettes ! Une petite marche dans le quartier aussi agréable que les autres, nous permettra de digérer. Nous reprendrons le métro et assisterons pour la première fois depuis que nous sommes partis, à la connerie humaine liée aux heures de pointes. Puis, après une petite leçon de ‘comment rentrer dans un métro déjà plein à craquer’, nous reviendrons à l’hostel pour lire le rendez-vous de Diocouda, qui nous rejoindra devant ‘chez nous’ vers 20h.

 

Le temps pour nous de nous ‘reposer’ et d’assister à un cours de tango donné gratuitement dans le hall de l’hôtel. Ambiance bon enfant mais nous préférons tout de même ne pas danser pour ne pas rendre jaloux les autres par notre talent et notre maitrise de cette danse ! Bon ok, nous ne savons pas danser le tango mais nous l’assumons plutôt bien. Nous nous préparons donc pour notre dernière soirée a B.A.

 

    Nous retrouvons avec un grand plaisir Diocouda et partons à la recherche d’un coin sympa où passer la soirée et surtout, pas trop cher. Nous nous arrêterons dans un petit restau qui fait des pizzas. Pas très original mais le quartier de San Telmo et son ambiance feront le reste. Nous passerons la soirée à nous raconter nos aventures et mésaventures depuis que nous nous sommes quittés à Iguaçu…une dizaine de jours plus tôt. Nous avons l’impression de nous connaitre depuis des années et d’avoir vécu plusieurs mois entre nos deux rencontres ! Soirée qui sera tout de même écourtée légèrement puisque nous avons un avion à prendre le lendemain ou plutôt ‘tout à l’heure’.

 

Nous nous disons au revoir et à la prochaine, car on ne sait jamais ou nous nous rencontrerons à nouveau quand on voyage. Nous rentrons à l’auberge pour une nuit qui sera très courte mais peu importe puisque nous avons passé une très bonne soirée. Les sacs sont déjà faits et nous nous endormons immédiatement. Nous n’aurons  pas besoin de rêver cette nuit-là puisque un vol pour le bout du monde nous attend quelques heures plus tard…

 

A suivre…

 

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