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Jour 87 à 92 – du 02/05 au 07/05 : de Santiago à San Pedro de Atacama.

Nous voici de retour à Santiago après un vol quelque peu agité. Surtout l’atterrissage qui selon mes critères était un peu brusque. Mais je jugerai quand je serai moi-même pilote d’avion…dans quelques temps. A peine les bagages récupérés, nous ne perdons pas une seconde, attrapons un taxi et nous faisons déposer devant notre nouvel appart fraichement réservé. L’épicerie juste à côté sera grandement appréciée pour repartir à zéro dans nos stocks de nourriture.

 

    Nous nous installons et profitons de la Wi-Fi qui fonctionne au taquet pour rattraper le retard dans les récits et photos qui venaient à manquer sur notre page Facebook. Nous devons bien ça aux fans de la première heure, puis à ceux qui continuent de nous rejoindre, toujours plus nombreux à nous suivre dans nos aventures qui sont loin d’être terminées !

 

    Une courte nuit plus tard, nous peinons à nous réveiller au son du réveil. Mais c’est pour la bonne cause puisque nous filons tout droit vers l’aéroport (oui, on aime bien aller à l’aéroport de Santiago !) pour aller accueillir Chloé qui nous rejoint pour un mois. A peine débarquée, nous revenons désormais à quatre à l’appart pour un bon petit déjeuner.

 

    Nous commencerons en douceur avec une bonne ballade dans la capitale en direction de la gare de bus pour acheter nos billets pour San Pedro de Atacama. Et le hasard (encore lui) nous amènera directement à la terrasse de l’autre jour, pour boire un coup et fêter l’arrivée de notre nouvelle compagnon de voyage. Il faut dire qu’on connait presque Santiago comme notre poche maintenant. Mais apparemment la ville n’a pas envie de nous voir partir, mais je vais y venir.

 

    Le lendemain, nous faisons le check-out de notre luxueux ‘chez nous’ et attendons tout l’après-midi dans un salon de l’immeuble. Et là l’ennuie et l’attente commencent. Mais heureusement il y a la wifi puis cela aurait pu être pire, nous aurions pu attendre dans la rue ou au terminal…

 

    En début de soirée, le temps est venu pour nous de nous diriger vers ce fameux terminal pour attraper notre bus. Nous sommes à l’heure et attendons devant notre plateforme que notre transport arrive. Sans que cela nous paraisse plus étrange que ça, nous attendons dans cet endroit qui nous est en rien familier. Le chauffeur de taxi nous ayant indiqué le chemin, nous commencerons à nous inquiéter lorsque le bus ne sera pas là à l’heure indiquée. Débo va donc demander au comptoir et lorsque nous la voyons revenir en courant, nous nous disons que quelque chose cloche peut être…

 

    Effectivement, allez savoir que non seulement il n’y a pas un quai n°1 mais qu’il y en a un par compagnie de bus ! Nous pouvions attendre ! Et c’est forcément dans ces moments-là que la poisse s’accumule. En effet, depuis plus de deux mois que nous voyageons, JAMAIS un bus n’a été à l’heure. Et bien ce jour-là il était même en avance !!! Du coup, nous nous retrouvons à la rue, sans endroit où dormir et du coup bloqués à Santiago.

 

    Au moment de changer de billet, on nous annonce en plus qu’il n’y a plus de bus pour San Pedro avant plusieurs jours car tous complets ! Nous choisissons une alternative en prenant un bus faisant un détour par une autre ville mais qui au final arrive bien à San Pedro. Il aura cependant le mérite de partir le lendemain. Nous perdons de l’argent au final mais tout est bien qui finit bien d’autant que Chloé et Débo sont parties à la recherche d’un hôtel dans le coin et elles ne sont pas revenues bredouille.

 

    Pour le reste de la soirée, nous aurons au moins le mérite de faire dans l’originalité. Une chambre minuscule, de trois lits pour nous quatre. Puis en guise de repas, de la bière et des frites ! Mais nous avons bien ris malgré la situation qui quand on y réfléchit n’est pas gravissime en soit ! Une soirée  dont nous nous souviendrons finalement. Pour ce qui est de la nuit nous dirons que les bruits dans la chambre d’à côté provenait surement de la télé.

 

    Après un petit déjeuner plutôt…nous dirons, pas à notre goût, nous partons de l’hôtel pour retourner au terminal et commencer à nouveau une attente de plusieurs heures. Une longue attente. Mais ça fait partie aussi du voyage. Cela ne peut malheureusement pas être glamour 24h/24. Nous partirons à la recherche de notre plateforme une bonne demi-heure avant, juste pour être sûrs ! Puis enfin nous quitterons Santiago. Une bonne nuit dans le bus nous attend. Pas loin de 24 heures à admirer le paysage qui se partage entre désert et océan Pacifique.

 

    Une fois arrivés à Calama (rares sont les voyageurs à passer par là), nous prendrons un deuxième bus de quelques heures seulement pour rejoindre enfin San Pedro, situé en plein désert. Nous chercherons rapidement notre hostel avant de repartir dans le village pour y manger un bout. Sur le chemin nous passerons devant une agence prétendant donner des infos en français. Et effectivement, une française nous vendra notre tour pour aller dans le sud Lipez puis au salar d’Uyuni. Sans prétendre avoir à négocier, elle ira droit au but en nous proposant directement les prix les plus bas ! Cela nous convient d’autant plus que nous sommes légèrement crevés.

 

    Juste en face nous louerons des vélos pour l’excursion du lendemain. Cela promet déjà lorsque nous revenons à l’auberge avec ! Nous nous coucherons dans le froid du désert qui laisse place à l’extrême aridité de la journée. Mais quel spectacle absolument magnifique que d’observer la voute étoilée dans cette partie du monde ! C’est effectivement ici que le ciel est prétendument le plus pur sur Terre. Et d’observer la voie lactée ainsi nous fait nous sentir encore plus ridicule face à Mère Nature !

 

    C’est donc après une fraiche nuit et un bon petit déj. que nous enfourchons nos vélos afin de rejoindre la laguna Cejar. Carte en main nous nous élançons dans ce désert parsemé de cônes volcaniques impressionnants. Le temps est incroyable et nous en profitons pour faire une séance photo qui en fera baver plus d’un. Nous accélérons tout de même la cadence car nous devons rendre les bolides dans l’après-midi. Nous enchainons les kilomètres comme si nous avions fait ça toute notre vie.

 

    Le spectacle à l’arrivée est plutôt saisissant de beauté. Deux lagunes salées avec quelques flamands roses qui se courent après. C’est magnifique ! D’autant plus que nous savons très bien que ce n’est qu’un aperçu de ce qui nous attend en Bolivie. Nouvelle séance photo avant de repartir car mine de rien, la chaleur commence à se faire ressentir.

 

    Le retour sera quand même un peu plus dur que l’allée. Les muscles commencent à tirer et la chaleur à faire souffrir. Bien évidemment qui dit vélo dit crevaison. Cela sera pour moi cette fois ci. Heureusement nous avons des chambres à air de rechange…mais quand elles sont elles aussi crevées, bah, c’est pas terrible. Cela sera quand même suffisant pour revenir à bon port, lessivés, courbaturés, bref, raides morts ! 36km de vélo ! En plein soleil ! Dans le désert de l’Atacama ! Nous sommes vraiment fiers quand même ! Et médaille d’or au chien qui nous a suivis depuis que nous sommes partis le matin. Et il n’avait pas de vélo lui !

 

    Pour le coup, nous nous offrons un bon repas dans un petit restau de ce village bien sympathique. Les têtes commençaient à tourner, c’était impératif ! Après être reposés, nous allons acheter les quelques produits nécessaires à notre aventure dans le sud Bolivien, puis nous rentrons directement à l’auberge pour nous reposer car nous savons que les prochains jours ne serons pas forcément de tout repos. Mais une chose est sûre, nous allons en prendre la vue comme rarement nous en avons pris plein la vue…

 

        A suivre…

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