top of page

Jour 79 à 87 – du 24/04 au 02/05 : Rapa Nui.

Partie 1 :

 

C’est le jour J ! Nous y sommes, à cette date fatidique que nous attendons depuis si longtemps. La seule étape de prévue dans ce voyage. Le seul impératif. Mais quel impératif ! Nous parlons bien sûr de l’île de Pâques. Endroit qui ferait rêver les plus blasés de la vie. Une sorte de destination ultime. Un rêve ancestral de globe-trotteur. C’est donc pour cette raison que le réveil a sonné très tôt en cette journée spéciale. 

 

Nous attrapons un taxi en direction de l’aéroport, attendons un peu, passons les douanes et attendant encore un peu, faisant monter l’excitation. Le sourire est ancré sur nos lèvres et ne diminuera pas d’intensité à la vue du panneau indiquant notre destination. Nous embarquons et découvrons un très bel avion. Pour à peine 5 heures de vol, ça le fait ! Mais bon c’est pour l’île de Pâques après tout ! Seul regret, nous ne serons pas à côté, alors allez contenir votre hystérie à la vue des premières côtes de l’île !

 

A peine atterris, nous débarquons sur le sol de cette terre la plus isolée au monde. Nous sommes techniquement au Chili mais géographiquement nous foulons bel et bien le sol de la Polynésie. Un nom de rêve pour un endroit de rêve. Il fait un temps magnifique digne des îles tropicales. Et cerise sur le gâteau, comme si nous n’en avions pas assez, nous sommes accueillis avec un collier de fleurs ! La classe absolue dans ce nouveau bout du monde où nous voulions savoir ce qui s’y passe ! Nous sommes de suite transférés à notre hôtel avec un sourire toujours aussi bien ancré et qui ne semble pas vouloir disparaitre. Après les dizaines d’auberges visitées ces derniers mois, nous avons l’impression d’arriver dans un six étoiles, avec de surcroît, un accueil incroyable !

 

Nous emménageons pour la première fois depuis 3 mois dans un endroit où nous resterons plus d’une semaine. Nous partons ensuite pour Hanga Roa, seule village de l’île, pour faire quelques courses. Au passage, nous passons chez un tatoueur pour nous renseigner. Il parle français car originaire de Wallis et Futuna, quelle aubaine ! Nous irons quand même nous renseigner chez son concurrent mais nous ne serons pas convaincus, loin de là. Le rendez-vous sera donc pris pour la semaine suivante pour Florie et moi. Un vieux pari qui consistait à nous faire tatouer sur cette île mystique.

 

Les excursions des deux prochains jours réservées, nous nous dirigeons vers le front de mer du village où veillent des moais. Nos premiers moais !! C’est tout simplement indescriptible, d’autant plus que le soleil commence à décliner. Nous arriverons à temps pour l’admirer se coucher juste derrière un alignement de ces statues légendaires. Aucun mot ne pourra décrire la magie et la beauté de ce moment donc il faudra se contenter de l’imaginer, ou si possible de le vivre car c’est encore mieux que dans nos rêves !

 

Le deuxième jour, nous nous levons tôt avec un petit dèj. digne de l’endroit, puis partons pour notre première excursion. On peut dire que cette étape commence sur les chapeaux de roue ! Nous prenons donc la route qui longe le littoral de cette terre étrangement triangulaire. L’énergie qui se dégage de cet endroit si isolé est assez inimaginable. Au fil des arrêts, nous tenterons d’en apprendre un peu plus sur les mystères entourant cette île. A part des théories et des suppositions, nous en saurons à peine plus sur cette civilisation qui a légué tant de vestiges. Merveilles d’un peuple que nous photographierons sous tous les angles. Nous sommes absolument fascinés par le spectacle qui s’offre à nous. Et ce n’est pas la plage paradisiaque de sable blanc et de cocotiers (attention aux noix de coco qui tombent d’ailleurs !*) qui nous fera penser le contraire. Quelques moais avec leurs coiffes rendent l’endroit irréel. C’est après une journée extraordinaire en découvertes que nous revenons lessivés à l’hôtel.

 

Pour mieux repartir en excursion en ce troisième jour sur ‘la Isla de Pascua’. C’est une guide Rapa Nui ayant vécu près de 11 ans en France qui nous fera découvrir avec passion son île. Entre histoire, légendes et découvertes archéologiques, le mystère ne faiblira pas. Une petite visite de certaines grottes de l’île rendra cette journée encore plus incroyable. Nous dégusterons sur le chemin des goyaves cueillies à même l’arbre. Et selon le dicton, si on mange une goyave sur l’île de Pâques, on est assuré d’y revenir un jour. Nous en mangerons donc plusieurs, juste par précaution ! 

 

En parlant nourriture, j’allais oublier les empanadas au thon mangées sur le bord de mer pour le repas du midi. Un pur délice ! Mais passons. C’est sous une averse que nous finirons la journée, trempés jusqu’aux os. Mais qui s’en soucie ? Nous sommes sur l’île de Pâques, alors ça change tout ! Même un coup de foudre aurait l’air mystiquement agréable ici ! Agréable, et le mot est bien faible pour décrire nos aventures sur cette île du bout du monde…

 

        A suivre…

 

*Il faut savoir qu’il y a plus de victime de noix de coco sur la tête, que de victimes mangées par un requin ! Véridique !! Après allez savoir si le classement prend en compte les victimes du moustique du Pantanal…

 

 

Partie 2 :

 

Pour notre quatrième jour sur un des paradis de notre planète, nous ralentissons un peu le rythme en nous offrant une grasse matinée. En début d’après-midi, nous partons en ville à pied quand une habitante nous propose de nous déposer. Une preuve supplémentaire de la gentillesse des Rapa Nui. Sur place nous irons à la découverte du village faisant quelques arrêts ‘achat de souvenirs’, un autre pour des empanadas, puis un dernier au cybercafé de l’île pour envoyer quelques news aux proches. Et oui, même là il y a de la Wi-Fi ! Pour votre plus grand bonheur !

 

En fin de journée, nous irons savourer une bière sous la garde attentive de quelques moais, histoire d’attendre que le soleil descende vers l’horizon. Malheureusement, la pluie viendra gâcher ce moment. Du coup nous mangerons une pizza sur place pour ensuite prendre un taxi et rentrer chez nous.

 

Le temps désastreux ne faiblira pas de la nuit, ni de la journée du lendemain. Pluie, rafales de vents et même le froid nous feront rester sous la couette. C’est à peine si nous sortons le nez de la chambre. Nous mettons donc à jour les carnets de voyages et nous nous occupons comme nous le pouvons.

 

Pour notre sixième jour au Paradis, nous osons faire une grasse matinée ! Si ! Le temps étant encore incertain, nous partirons tout de même pour une randonnée le long du littoral à la rencontre de moais et de grottes perdues. Piques niques et bonne volonté embarqués, nous nous prendrons trois magnifiques averses de pluie. Techniquement c’était trois fois la même ! A croire que la météo s’est amusée à changer les vent plusieurs fois afin de s’assurer que le nuage se déverse intégralement sur nous ! Du coup, nous rebroussons chemin pour aller nous offrir une glace. Pour une fois que nous avons une excuse valable ! C’est donc tout humides que nous revenons à l’hôtel afin d’effectuer quelques tâches essentielles telles que la lessive par exemple. Car même la magie des moais n’est pas assez puissante pour que le linge se lave tout seul !

 

Une semaine déjà que nous sommes sur Rapa Nui et le grand jour est arrivé : celui du tatouage. Nous arrivons à notre rendez-vous de 14h pour nous faire graver l’île de Pâques à tout jamais. Soane, notre tatoueur, nous pose pas mal de questions afin de définir les motifs et symboles qu’il nous dessinera, à partir de nos idées de base. Je passe en premier pour découvrir cette sensation de picotement. Au grand désarroi des filles qui attendaient une larme incontrôlable de ma part, qui ne viendra pas. Pas de chance, je suis quasiment insensible à la douleur ! Une fois terminé, Florie m’annonce que c’était mon cadeau d’anniversaire. Décidément je m’en souviendrai de ces 25 ans !

 

Alors que son tour arrive, je cogite déjà sur mon prochain tatoo. Soane nous consacrant l’après-midi, je repasserai sur sa table. Cette fois, la protection des moais sera à jamais encrée sur moi. En même temps, je ne pense pas oublier de sitôt mon passage sur cette île intemporelle et mystiquement magique, en compagnie de mes deux amies de voyage. C’est donc partiellement enveloppés de cellophane que nous rentrons à l’hôtel avec cette sensation de brûlure. Ce n’est pas un coup de soleil mais juste la magie du lieu qui opère…

 

Toutes ces merveilleuses aventures nous mènent à notre dernier jour complet sur Rapa Nui. Au programme, marché artisanal, spécialités culinaires locales et promenades nous feront apprécier une dernière fois ce lieu formidable. Et le final sera absolument parfait. Un dernier coucher de soleil sur les moais en bord de mer. Une dernière chance d’être éblouis par tant de beauté. Comme si l’île voulait s’assurer que nous ne l’oublierons pas. Aucune chance de ce côté-là ! Cela restera une étape clé dans notre voyage et dans nos vies. Ce souvenir indélébile de la grandeur d’une civilisation éteinte. Cette nuit non plus nous ne rêverons pas puisque nous rêvons éveillés depuis des mois déjà.

 

Ce rêve-là finira en ce neuvième jour, lorsque nous quitterons pour un temps cette terre de ce bout du monde. Mais un rêve réalisé cède toujours la place à un autre. Et nous en avons tellement en stock que nous nous envolons vers eux à vitesse grand V, pour notre plus grand bonheur. Au revoir Rapa Nui, il est grand temps pour nous de continuer notre périple, car nous avons désormais rendez-vous avec l’un des déserts les plus arides de la planète ! Atacama, nous voilà…

    

        A suivre…

bottom of page