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Jour 129 à 136 – du 13/06 au 20/06 : Quito.

Cette étape va commencer par un petit miracle. En effet, nous nous levons relativement tôt en cette matinée pas vraiment belle pour attraper un bus qui nous mènera vers Guayaquil, puis vers la capitale, Quito. Et c’est là que l’improbable se produit : notre bus est à l’heure ! J’ai été tellement médisant sur leur incapacité à effectuer une telle chose ! Du coup c’est parti pour trois heures de bus. En journée, c’est long. Mais la route est encore longue et lorsque nous arrivons au premier terminal, il nous faut attraper un second bus. Nous en trouvons un qui part seulement 10 minutes plus tard. Tant pis, nous avons beaucoup de route et nous mangerons plus tard !

 

Nous avons quelques minutes pour nous armer de chips et de coca, et c’est dans ces moments-là que nous nous demandons ce qu’ils peuvent bien manger d’autre…Nous embarquons pour un trajet qui durera jusque tard dans la nuit avec interdiction pour moi d’utiliser les toilettes réservées uniquement aux dames. Il me faudra attendre un arrêt quelques heures après pour soulager ma vessie ! Incroyable ! Et c’est après une journée interminable que nous arrivons enfin à Quito. Nous prenons un taxi car il est tard, et rejoignons notre nouvel hôtel.

Accueillis pas la sécurité, on nous conduit à notre chambre équipée de deux lits géants à nos yeux. Une douche chaude et une salle de bain rien que pour nous ! Le tout pour un prix hallucinant ! Le nirvana pour des backpackers ! Nous ne tarderons pas à tomber dans les bras de Morphée ce soir-là d’ailleurs.

 

Ce n’est que le lendemain, dans la matinée que nous partons à la première découverte de la sixième capitale de notre voyage. Dans un premier temps nous cherchons à échanger les soles qu’il me reste du Pérou, et bien figurez-vous qu’à la banque centrale ils ne peuvent rien pour moi. Direction donc la maison de change située dans un tout autre quartier. L’occasion pour nous d’apprécier cette ville étonnante par son calme. Nous avons l’impression d’être dans un hall d’aéroport où tous les sons sont étouffés. Les habitants sont lents dans la rues, quelques klaxons de temps en temps mais toujours cette sensation de calme, c’est déroutant pour une grande ville.

 

Nous trouvons enfin quelqu’un pour nous échanger des dollars, certes au noir mais au moins nous avons la monnaie du pays. L’occasion pour nous de repérer un subway. Nous nous promettons de faire sauter le budget pour nous en offrir un ! Nous partons ensuite, via les transports en commun (j’y reviendrais plus tard), faire quelques courses pour la semaine. Puis en fin de journée, nous partons à la recherche d’agences pour recueillir des conseils et des prix  pour les activités à faire dans le coin. Nous en retiendrons deux en fonction de notre budget limité. Nous nous renseignerons également pour les Galapagos mais nous reviendrons à la réalité en s’avouant vaincus face à de tels tarifs. Ce rêve est cependant rangé bien au chaud dans un coin de nos têtes.

 

Le jour suivant, nous sautons du lit pour aller jouer les touristes en empruntant le tour de bus de la ville. Nous prenons nos tickets pour ces gros bus rouges difficilement discrets. En attendant celui-ci, on nous demandera si nous voulons être filmés pour un spot promotionnel touristique sur l’Equateur. Nous acceptons avec plaisir. Nous allons être des stars dans le pays ! Ou pas ! Bref, nous prenons notre bus et commençons à arpenter les rues du centre historique classé au patrimoine mondial de l’Humanité. C’est magnifique, bourré d’histoire, avec une architecture aussi incroyable que belle. Décidément, nous sommes conquis par cette ville.

 

Nous faisons un arrêt un peu plus tard pour aller visiter le très beau jardin botanique de Quito. Nous parcourons les allées de ce jardin vraiment bien conçu et très agréable. Nous mangeons un sandwich à l’ombre des arbres, car en effet, quand le soleil se pointe, il ne chauffe pas, il brûle directement. Après tout nous sommes sur l’équateur ! Nous reprendrons notre bus deux heures plus tard afin de finir notre tour de cette si belle capitale. Puis c’est assez fatigués que nous rentrerons à l’hôtel pour nous poser.

 

 Pour notre quatrième journée, nous prenons le temps de faire des Skype avec l’autre bout du monde. Puis en début d’après-midi, nous partons pour nous offrir notre fameux sandwich de 30 cm. Avant d’aller nous balader dans la ville, toujours aussi agréable en ce dimanche ensoleillé. Les familles sont dans les parcs et même là tout semble si calme. C’est à peine si nous entendons les enfants crier quand ils jouent. C’est vraiment une ville apaisante. 

Nous nous dirigeons ensuite vers le centre culturel de Quito où se trouve un musée gratuit. Nous y entrons pour découvrir l’histoire très riche de ce petit pays encore méconnu. La culture Equatorienne est vraiment incroyable, et c’est avec étonnement et curiosité que nous découvrons une collection d’objets incas hors du commun. C’est rassasié de culture et de découvertes que nous rentrons chez nous.

 

Le jour suivant nous avons rendez-vous pour une petite excursion. Pour des raisons budgétaires, nous avons décidé de tout faire depuis Quito. Nous partons donc aujourd’hui pour Otavalo, réputée pour ces nombreux marchés et son artisanat. Nous traverserons des paysages absolument  magnifiques et découvrirons un monde artisanal incroyable. L’occasion pour nous de faire quelques emplettes pour offrir à notre retour. Une belle journée à rajouter à une longue liste. Même si nous serons pris dans les bouchons de fin de journée, ça reste une très belle excursion. D’autant que nous avons pu découvrir l’origine du très célèbre chapeau Panama originaire de l’Equateur.

 

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous décidons enfin à aller voir sur la très célèbre ligne imaginaire de l’Equateur pour voir ce qui s’y passe. Nous prendrons les transports en commun qui  nous couterons seulement à peine plus d’1$ au lieu des 40$ si nous la réservons en agence ! Pour l’allée tout se passera très bien ! Nous sommes des voyageurs professionnels après tout ! D’ailleurs, à côté de l’arrêt de bus se trouve un subway. Nous n’y résisterons pas car après tout il se trouve sur la ‘moitié du monde’. 

 

Nous nous dirigeons ensuite vers cette fameuse ligne. C’est encore une fois bien symbolique car quand on y pense, ce n’est qu’une ligne. Mais c’est bien excités comme des puces que nous ferons une nouvelle séance photos déjà mythique. Avoir un pied dans chaque hémisphère de notre planète…c’est génial ! Encore un rêve de réalisé, le temps de faire une des dernières photos avec notre T-shirt avant un repos bien mérité. Après quelques cartes postales envoyées, nous irons visiter un musée français. Etonnés nous découvrons que c’est une expédition française qui est venu pour la première fois calculer la ligne de l’Equateur dans la région. Comme quoi, on en apprend tous les jours.

 

Parlons maintenant du retour et des transports en commun de Quito. Nous prenons le premier bus qui nous dit aller dans le centre de la ville. Sauf qu’il l’a juste contourné pour aller bien plus loin. Une heure plus tard, nous décidons de descendre sinon nous n’avons pas fini de tourner en rond, d’autant plus que nous devons nous rendre à l’un des nombreux terminaux de bus de Quito pour aller chercher nos prochains billets de bus pour la prochaine étape. Après moult péripéties dans le fameux ‘trolle bus’, nous y arrivons enfin. En parlant de ces transports, imaginez seulement quelques lignes pour plus de deux millions d’habitants…pas besoin d’en rajouter, nous sommes littéralement pressés comme des sardines !

 

Nous décrochons notre sésame et pouvons amorcer le retour à l’hôtel, et c’est là que nous observerons plusieurs bus partir…à vide ! Incompréhensible ! Nous prenons donc notre mal en patience, et autant dire que c’est une chose impossible pour moi ! Mais nous finirons par arriver à bon port pour nous reposer car nous nous levons tôt pour l’excursion du lendemain.

 

Et c’est en cette dernière journée à Quito que nous partons en direction du parc national du Cotopaxi. A commencer par un train qui nous fera traverser une partie encore et toujours magnifique de l’Equateur. Nous emprunterons ensuite la route Panaméricaine pour traverser ce que l’on appelle ‘l’Avenue des volcans’ et enfin atteindre l’entrée du parc. C’est très nuageux et rien ne prédit que nous allons voir le volcan. Nous faisons route vers lui pendant que l’on nous explique qu’une éruption peut survenir à tout moment. En effet, il y a une éruption majeure tous les 100 ans environ et la dernière a eu lieu…il y a bien plus de 100 ans ! On se veut rassurant mais nous ne sommes en aucun cas inquiets !

 

Nous nous inquiétons plus de la couche de nuages que nous traversons ! Et là, comme par miracle (encore un), les nuages se dégagent pour nous éblouir du majestueux cône volcanique du Cotopaxi coiffé d’un chapeau de neige. C’est exceptionnellement beau et nous savourons ce moment qui ne durera pas bien longtemps puisque les nuages retombent moins d’une demi-heure plus tard. La chance est donc toujours avec nous. Nous en profitons pour faire une mini-randonnée qui a des airs de Patagonie, nous replongeant dans bien des souvenirs.

 

Excursion avec guide oblige, nous devons continuer à destination d’une production de roses. Une des rares que nous pouvons visiter et qui ne sert pas de planque à d’autres activités illicites. Nous découvrons avec plaisir ce qui constitue la troisième économie du pays bien devant le tourisme. Nous regrettons de ne pas pouvoir en acheter. 1$ les 25 roses alors qu’une seule de ces roses exportée en Russie par exemple, en vaudra 8$ ! Visite très intéressante donc, mais nous commençons à avoir faim…

 

Nous partons en direction d’une hacienda vieille de plus de 300 ans pour aller déguster un repas absolument fabuleux ! En même temps, un rien nous comble au niveau culinaire en ce moment ! Agrémenté de musique traditionnelle péruviennes et Equatoriennes, l’expérience dans ce lieu si luxueux à nos yeux est totale. Puis vient le temps pour nous de revenir vers Quito après une journée bien agréable. L’occasion pour nous d’admirer une nouvelle fois les panoramas de volcans a perte de vue.

 

Le temps de faire quelques courses pour le bus du lendemain, nous allons nous reposer car les deux prochains jours promettent d’être…ennuyants. Et oui, demain nous quittons déjà l’Equateur pour nous consacrer à un pays qui fait peur et qui est souillé par une histoire un peu moins belle que la nôtre, mais qui pourtant nous attire. Nous voulons bien sur parler de la Colombie…

 

        A suivre…

 

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