top of page

Jour 38 à 42 – du 15 au 19/03 : Ushuaia, El fin del mundo – El tierra del fuego.

    Aujourd’hui, nous nous levons vraiment tôt pour rejoindre l’aéroport de Buenos Aires. Un taxi nous attend en bas pour 5h45. Après trois heures de pseudo-sommeil, nous avouons être légèrement fatigués. Mais peu importe car aujourd’hui, et bien…nous allons tout simplement au bout du monde ! Nous nous envolons pour Ushuaia, en Terre de feu, en Patagonie. Tous ces noms font rêver ! Nous n’irons pas plus au sud dans notre voyage. C’est le bout du bout pour nous. Après il n’y a presque rien, à part l’Antarctique. Mais pour ça, il faudra revenir. Pour l’instant nous sommes bien crevés mais tellement excités et heureux de rejoindre cet endroit entouré de mystère et de rêves inatteignables ! Et nous y allons !!!

 

    Nous enregistrons nos bagages et nous embarquons a bord de cet avion symboliquement très spécial. Pour ma part je dormirai tout le long, excepté pendant le petit déjeuner servi à bord. Le vol durera 3 heures ce qui nous laisse imaginer combien de temps aurait duré le trajet en bus ! Lorsque nous arrivons il nous faudra un bon moment avant de récupérer nos sacs. Mais nous sommes à Ushuaia ! Nous avons beau nous le répéter, nous n’y croyons pas quand même ! Nous nous rendons à l’auberge en à peine 5 minutes et les mots vont à nouveau nous manquer pour exprimer l’émotion d’être ici, au bout du monde, à Ushuaia !!

 

    Nous sommes à peine arrivés que nous adorons déjà l’auberge. Quelle ambiance chaleureuse. Pas très loin des berges du canal Beagle, absolument magnifique, entourée de montagnes plus ou moins enneigées, et à quelques pas de la ville qui compte tout de même 57000 habitants. Ce qui lui vaut son titre de ville la plus australe de la planète. Même si en réalité, un village lui vole ce titre quelques dizaine de kilomètre encore plus au sud. Mais bon, pour nous ça sera notre bout du monde. 

 

    Nous décidons de partir faire nos premiers pas en Terre de feu, afin de faire quelques courses et de partir à la chasse aux informations sur ce qu’il y a à faire dans le coin. Il y a pas mal de choses à faire mais à des prix exorbitants. Et oui, nous sommes en Patagonie et les excursions gratuites n’existent pas, ou alors nous avons mal cherché ! C’est pour cela que nous ne ferons pas grand-chose de bien palpitants. Mais peu nous importe dans la mesure où nous sommes ici à titre symbolique et pour assouvir un rêve aussi vieux que nous. Le soir nous ne ferons pas long feu en cuisinant quelque chose de rapide et en allant au lit, bien fatigués mais tellement heureux d’être là !

 

    Le lendemain, au petit déjeuner, nous ferons la connaissance de Jennifer, une Québécoise de Montréal, qui fait le tour du monde et qui est parti fin janvier. Nous discuterons toute la matinée avant de décider de passer la journée ensemble. Nous échangeons et partageons nos ‘problèmes’ d’ordre financiers. Nous sommes en quelque sorte rassurés de ne pas être seuls dans cette situation, prouvant ainsi qu’il n’y a pas grand-chose à faire de ce côté-là. Tout ça pour dire qu’une idée germera dans nos têtes. Tourner une mini-vidéo humoristique dont le slogan sera : un don = un défi. A l’heure ou ces lignes sont écrites, la vidéo n’est toujours pas diffusée faute de connexion internet suffisante.

 

    Nous partons donc en direction du centre d’Ushuaia, tout en tournant notre mini-film sur la route. Bonne partie de rigolade, surtout quand on voit le regard des gens, étonnés ou amusés par ce que nous sommes en train de faire. Nous arrivons ensuite dans la rue principale, nid à touristes, qui nous rappelle fortement nos stations de ski dans les Alpes françaises. A l’office du tourisme, nous irons faire tamponner nos passeports pour immortaliser notre passage au bout du monde. N’arrivant pas à choisir lequel nous préférons, nous ferons tamponner les quatre modèles existants.

 

    Sur le port, nous irons nous renseigner sur les prix de la croisière pour aller voir les pingouins. Mais le prix ne nous fera pas hésiter longtemps et nous devrons faire l’impasse sur cette excursion qui nous avait été fortement recommandée. Dommage, mais il faut penser à la suite du voyage et principalement au reste de la Patagonie. Nous irons donc au supermarché pour nous acheter un pique-nique à déguster non loin du port, dans un décor de rêve, et avec en prime un temps exceptionnel ! Le bout du monde a lui aussi des airs de Paradis. Tout comme le reste de la journée à nous balader dans la ville plutôt charmante. Les habitants sont d’un calme et tout nous semble ralenti. Comme si le temps avait décidé de s’arrêter, contraste hallucinant avec le mouvement de la capitale, deux jours auparavant. Nous recommandons cette ville pour se débarrasser de tous les résidus de stress !

 

    En soirée, nous établissons un premier plan afin de faire des économies drastiques. Nous nous rendons compte que nous allons faire la même route avec Jennifer et prenons la décision de voyager ensemble. Nous réservons donc une nuit supplémentaire à Ushuaia ce qui n’est pas pour nous déplaire. Puis nous faisons une réservation de billets d’avions pour la prochaine étape, toujours moins chère que la réservation de bus pour nous rendre à cet endroit. Cette solution nous épargnant au passage une trentaine d’heures de transport.

 

    Le jour suivant, nous nous ‘reposeront’ dans le sens où nous déciderons de ne pas mettre de réveil. Jennifer, qui est bloggeuse voyage, écrit des articles pour son blog internet en échange de réduction sur les excursions. Aujourd’hui elle a obtenu une place sur la croisière pour aller voir les fameux pingouins. Nous partirons donc de notre côté pour une marche le long du canal Beagle, sur les traces des grands explorateurs. C’est absolument extraordinaire de beauté ! Le soleil étant une fois de plus au rendez-vous. Le genre de décor qui nous fait oublier nos ‘soucis’ en un clin d’œil. Le genre d’endroit tellement fabuleux que plus rien n’existe autour de vous ! D’un calme tellement reposant et relaxant que rien ne pourrait venir troubler ces moments si uniques !

 

    Nous longerons les plages de galets et de sable noir pendant des heures sans se soucier du temps, qui de toute manière a disparu depuis un moment. Le soleil se couche, offrant une fois de plus un décor magique. Je profiterais de ce moment pour préparer une petite surprise pour mon neveu, dont l’anniversaire aura lieu quelques jours après. Ce n’est pas grand-chose mais c’est tout ce que je peux lui offrir pour l’instant. Ce moment, unique et intemporel, symbole du rêve ultime. Et c’est le message que je voudrais lui transmettre pour quand il sera en âge de comprendre. Peu importe les rêves que l’on a, tout est possible. Si on m’avait dit il y a quelques années que je serais sur cette plage, au bout du monde, à Ushuaia, j’aurais bien ri. Et pourtant j’y suis ! Malgré les épreuves rencontrées, j’y suis ! I was here ! Ce slogan n’aura jamais été plus approprié qu’aujourd’hui. Avant de sombrer dans le drama, je m’arrêterai là pour ce paragraphe.

 

    Le soir, nous retrouvons avec grand plaisir Jennifer qui nous racontera son après-midi fabuleuse, avec ses photos magnifiques. Le temps de se préparer, de manger un bout et de nous rendre à une soirée tango. Quoi de plus original qu’une telle soirée pour fêter la Saint Patrick, a Ushuaia !? C’est assez irréel ! Mais c’est une soirée vraiment excellente que nous passerons. Surtout lorsqu’une danseuse souhaitera la bienvenue à tous les voyageurs présents au micro. Nous décidons ensuite de rentrer et d’aller au dodo. Jennifer doit se lever tôt pour une autre excursion dans le parc ‘Tierra del fuego’.

 

    Le quatrième jour à Ushuaia se fera sans notre nouvelle amie, puisqu’elle a rendez-vous avec un trek dans le parc. Pour nous, cela sera repos économique aujourd’hui. Nous essaierons de nous rendre au glacier Marcial mais nous nous y prendrons trop tard et n’aurons pas le temps de nous y rendre aujourd’hui. Tant pis, nous allons en ville histoire de poster quelques cartes qui arriveront certainement après notre retour ! Peu importe, nous décidons de continuer et de nous faire un tour panoramique de la ville, empruntant des rues au hasard et découvrant des endroits vraiment charmants, à l’écart des touristes et de leurs excursions ‘ruineuses’.

 

    A notre retour en fin de journée, Jennifer est déjà revenue, crevée par son trek. Elle nous racontera ses aventures autour d’une bière. Puis nous échangerons nos blogs respectifs avec deux français qui s’avèrent être Normands, non loin de Caen ! La Normandie est en force ce soir ! Oui, car je suis Normand pour ceux qui ne le savent pas. C’est notre dernière soirée au bout du monde et nous l’apprécions comme il se doit. Heureusement notre avion a été décalé et nous ne partirons pas avant midi. Histoire de prolonger ce rêve de bout du monde quelques heures encore. Mais nous quittons cet endroit magnifique pour découvrir le reste de la Patagonie, à commencer par El Calafate et ses glaciers gigantesques…

 

        A suivre…

bottom of page