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Jours 20 à 24 – du 24/02 au 01/03 : Campo Grande & Pantanal.

 

Partie 1 :

 

Aujourd’hui nous nous réveillons avec des images en têtes difficiles à oublier. Les chutes nous auront bien marquées par leur impressionnante beauté. La journée quant à elle s’annonce des plus banales. Nous nous reposerons la journée en attendant que la navette de l’auberge nous dépose à la gare pour que nous prenions notre bus de nuit à destination de Campo Grande. Aucun souci jusqu’à ce qu’à 6h du matin, on nous demande de changer de bus, sur le bord de la route. On ne comprend pas grand-chose surtout que 5 minutes avant nous dormions. Nous obtempérons et nous arriverons finalement à bon port.

 

A peine arrivés dans le hall de la gare, on nous accostera pour vendre des circuits dans le Pantanal ! Donc si ça vous intéresse, pas besoin de réserver à l’avance, on vous trouvera ! D’autant plus que comme ‘par hasard’, le gars qui veut nous vendre son circuit, appartiens à l’auberge où nous devons nous rendre. Il nous embarque donc dans son bureau et nous déballe tous les arguments pour nous convaincre de le choisir. Il n’en avait pas besoin car il se trouve que ce qu’il nous propose est dans les prix que nous nous étions fixés. Nous réservons donc un séjour de 4 jours et 3 nuits en plein cœur du Pantanal.

 

Ce même gars, plutôt sympathique d’ailleurs, nous emmènera donc directement à l’hostel, gratuitement bien sûr ! La nuit sera même offerte ! On en demandait pas tant mais pourquoi pas !? Surtout qu’il est tôt, qu’on a pas super bien dormis et que nous avons encore reculé d’une heures sans le savoir, alors nous ne discutons pas ! Mais ce n’est pas tout. Il nous réservera l’auberge pour l’après Pantanal, 5 jours plus tard. Il nous restera plus qu’à payer et le tour est joué ! Nous profiterons ensuite du petit déjeuner encore en place avant de rejoindre notre chambre pour se reposer.

 

Le reste de la journée se passera tranquillement avec encore et toujours les courses, et une arnaque au chargeur de pile qui ne fonctionnera pas ! Au retour, nous expérimenterons la wi-fi plus que problématique associée à la science pas encore au point du PC et de son merveilleux système d’exploitation. Nous découvrirons les joies d’une cuisine plutôt rustique où nous craindrons pour nos vies à plusieurs reprises en utilisant le gaz de la cuisinière. Dans la chambre, c’est l’électricité qui nous inquiètera. Quant à la douche…et bien ce fut une expérience magnifique qui se soldera par une inondation dans les règles de l’art ! Bref, l’hostel est plutôt pourri mais la piscine est vraiment belle ! Au final, nous tenons à préciser que nous n’en avons rien à faire, d’autant plus que nous restons qu’une nuit et que ça nous coute rien ! On finira la soirée devant un film, tranquillement, dans notre chambre privée. Et c’est ainsi que nous terminerons ce paragraphe sans grand intérêt ! 

 

Le lendemain nous quittons Campo Grande dans la matinée afin de rejoindre…le Pantanal. Nous nous souvenons même plus quelle ville nous avons rejoint en fait ! Mais ce n’était pas loin du milieu de nulle part. Pendant 5 heures, nous roulerons ainsi sur des routes rectilignes qui n’ont rien à envier à la route 66, avec des paysages somptueux. Arrivés au bout, nous changeons de transport pour monter à bord…euh… nous appellerons ça une jeep. Et c’est reparti avec nos nouveaux compagnons de route pour plus de 2 heures de pistes en terre battue à travers la Nature à l’état pur. C’est absolument magnifique, une fois de plus ! Le chauffeur nous arrêtera devant les animaux qu’il apercevra. Des bêtes en tout genre et des oiseaux a volonté dont le grand ara bleu, si représentatif du Pantanal.

 

La seule chose qui nous empêchera de continuer sera l’arrêt de la piste. Nous prendrons donc le bateau pour traverser le Rio Paraguay et rejoindre l’auberge de l’autre côté. J’ai dit bateau ? Je voulais dire : barque ! Avec les gros sacs, c’était plutôt comique ! Une fois arrivés, on nous installe dans notre nouveau ‘chez nous’ où nous continuerons de faire connaissance avec nos nouveaux amis. Le temps de se préparer à aller diner. Et oui, il faut se préparer afin de combattre les moustiques qui n’ont pas attendu une seconde pour nous piquer depuis l’arrêt de la jeep. Nous allons donc nous rassasier, et pour notre premier repas avec le groupe nous fêterons l’anniversaire de notre doyen qui fêtera ses 69 ans. Déjà de bons moments et ce n’est pourtant que la première soirée.

 

Le repas terminé, nous sommes aussitôt embarqués à bord de notre ‘paquebot’ pour une petite virée nocturne. Quoi de mieux que d’aller à la recherche des caïmans la nuit ? Pourquoi dans le noir ? Bah parce que leurs yeux brillent grâce à la lumière de la lampe torche, tout simplement ! Ambiance complètement flippante et inquiétante car pour couronner le tout, c’est soir de pleine lune ! Mais c’était vraiment génial, sauf pour la partie moustique bien sûr mais pour ça, nous sommes loin d’avoir fini de le mentionner…

 

A suivre…

 

 

Partie 2 :

 

    5h30 ! Réveil ! Que c’est dur !! Personnellement ça rappelle que des mauvais souvenirs ! Souvenirs ‘d’avant’, à l’époque où il fallait se lever tous les jours à cette heure-là pour aller bosser ! Mais dans ce cas bien précis c’est quand même relativement plus facile. Etrange… Et oui, aujourd’hui c’est petit déjeuner aux aurores pour partir à la recherche des anacondas et des caïmans. C’est quand même bien plus exotique, avouons-le ! Nous enfilons donc les manches et les pantalons pour nous protéger de ces moustiques de m….. , il n’y a pas d’autres mots. En fait si, mais ça serait inapproprié dans ce genre de récit !

 

    Nous embarquons à nouveau sur notre ‘bateau’ à la recherche de ces serpents quelconques de plusieurs mètres de long. Nous entamons à partir de ce moment une guerre sans merci contre notre ennemi le plus féroce de ce séjour : le ‘moustique du Pantanal’ !  Voir la définition à la fin de cet article…

 

    Nous accostons sur la rive, quelques parts entre nulle part et ‘là-bas’ pour tenter un premier repérage d’anacondas. Cuisant échec sauf bien sûr pour ‘le moustique du Pantanal’ qui se régalera de notre sang frais de touriste ! Le guide nous annonce que cela risque d’être difficile car il ne fait pas assez chaud. Dommage ! Mais d’un autre côté, nous n’avons pas tellement envie de découvrir ce que signifie ‘assez chaud’. Il fait déjà ‘assez chaud’ à notre gout  mais nous ne voulons pas le contrarier. Nous continuons donc notre traque au serpent. Deuxième arrêt, deuxième ‘promenade’ dans la brousse, avec les tongs (conseillées par le guide, nous tenons à le préciser !) puis nos ennemis les moustiques, et d’un coup, le voilà, dans les broussailles, un petit anaconda de 4 mètre de longs ! Nous sommes aux anges ! Séances photos qui a bien de l’allure même si nous surveillons du coin de l’œil ce serpent pas comme les autres ! Nous serons juste légèrement déçus d’avoir un guide un peu trouillard, puisque nous avions dans l’idée de le mettre sur les épaules, juste pour le fun…une autre fois tant pis !

 

    Alors que nous retournions vers notre embarcation de fortune, nous croisons des caïmans ! Quelle aubaine ! Et c’est reparti pour des photos avec en prime, le guide qui joue avec les petites bêtes afin de les approcher de nous ! Même pas peur ! Personnellement la situation aurait été substantiellement différente s’il s’était agi d’araignées…mais n’en parlons pas, c’est inutile. Cela donnera dans tous les cas des photos très intéressantes.

 

    Après cette excursion, nous reviendrons à l‘auberge pour le lunch. Ensuite, petite sieste dans la chambre, en attendant de repartir en début d’après-midi pour aller pêcher. Même la météo est avec nous car pendant notre repos, il y aura une magnifique averse.  Nous reprenons donc le bateau pour aller à la pêche aux piranhas. Brèves explications et recommandations du guide et c’est parti ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une activité disons, originale.  Et ça, nous en sommes friands. Nous n’aurons même pas besoin de tester notre patience puisque, pour des raisons évidentes, les poissons ne se feront pas désirer pour mordre à l’hameçon. Mais ils n’y resteront pas forcément, hélas. Ils prennent l’appât et nous nous retrouvons déconcertés devant l’absence de piranha au bout de la ligne. Mais avec l’expérience (au bout de 20 minutes à peu près), en tant que pêcheurs professionnels, les prises commencent à s’accélérer et à s’amasser dans le seau. Il faut bien avoir quelque chose à manger pour le soir après tout, ça motive !

 

    Après notre après-midi ‘pêche’, avec absence totale de moustique, c’est assez rare pour ne pas le mentionner, nous finissons au frais dans la chambre pour continuer de nous reposer. Il est vrai que nous avons eu une journée plutôt harassante. Le soir même, nous voilà tous a table à déguster nos piranhas, fièrement pêchés par nous-même. Le reste de la soirée se terminera dehors, autour d’une table avec guitares et boissons fraiches, uniquement de l’eau avec des rondelles de citrons bien sûr, pour les moustiques encore et toujours ! Quelle belle soirée, à chanter et à refaire le monde, tout en combattant notre ennemi assoiffé de sang, à coup de caipirinhas qui malheureusement ne les éloignera pas…mais le coma éthylique ne les épargnera certainement pas, maigre consolation.

 

    Le lendemain arrivera très vite, vu le couché tardif et le levé toujours aussi tôt. Mais il faut y aller, petit dèj, bateau et plus d’une heure de jeep pour aller faire une petite excursion dans le bush du Pantanal. Sur la route nous nous arrêterons devant un étang où vivent plus de 600 caïmans. Alors que j’en photographiais un, quelle n’a pas été ma surprise lorsqu’à mes pied, un autre s’est déplacé pour ne pas que je l’écrase ! Il a eu bien plus peur que moi, qui étais plutôt surpris, mais bien content qu’il ne m’ai pas bouffé ! Même si le guide nous certifie qu’il n’y a aucune chance pour que cela n’arrive ! Bref, nous partons ensuite pour notre petite marche qui va très vite dégénérer a la chasse au moustique du Pantanal’ ! Nous apercevrons bon nombre d’oiseaux et de singes mais nous voulions surtout ne plus voir ces saloperies de moustiques !!

 

    Au retour, nous sautons tous dans la jeep pour échapper à une guerre perdue d’avance ! Mais c’était excellent quand même, puis nous avions prévenus que les moustiques allaient occuper une place importante du récit ! Nous nous dirigerons ensuite vers notre lieu de déjeuner, une fois de plus au milieu de nulle part. Mais peu importe puisque ce merveilleux endroit est équipé d’un espace rempli de hamacs et surtout, de moustiquaires !! Avec d’adorables petits chiots qui nous enchanteront presque plus que les animaux sauvages. Si ce n’est pas dingue de venir dans le Pantanal pour s’extasier devant des petits chiens ! Un serpent de plusieurs mètre de long se joindra à nous mais cette fois interdiction de l’approcher car dangereux. Nous mangerons dans la cambrousse pour repartir après la sieste vers notre prochaine expérience.

 

    Sur le chemin nous nous prendrons un bel orage mais quel plaisir de se mettre debout dans la jeep et de se rafraichir ainsi ! Et pour paraphraser Izzie avec qui je ne m’étais pas mis à l’abri dans la jeep : « Life is so good right now ! ». Elle avait tellement raison ! Sentiment de liberté ultime, au milieu de nulle part, ne se soucier de rien d’autre que de l’instant présent et de cette pluie bienfaisante. Un pur bonheur, un de plus ! Mais les bonnes choses ont toujours une fin et tout notre petit groupe devra se séparer et emprunter de nouvelles routes pleines d’aventures. Nous dirons donc au revoir à Izzie, Megz, David, Mitch, Kerry, Siv, Karol, et Yehuda, de 5 nationalités différentes, avec qui nous auront passé 4 jours magnifiques dans le Pantanal !

 

    Nous faisons un dernier signe au ‘Pantanal group’ avant de se diriger vers notre centre équestre pour une balade à cheval ! On aime bien tester toute sorte de moyen de transport, juste au cas où. Nous attendrons un petit moment, dans un hamac pour changer, pour enfin monter nos chevaux enfin prêts. Et nous voilà partis entre jungle, plaines, marécages, brousse et autres beautés naturelles que renferme ce parc national encore préservé et plutôt méconnu qu’est le Pantanal. Nous apprécierons le calme relatif, troublé par les bruits d’oiseaux et d’animaux en tout genre. Le temps semble s’être arrêté, et nous savourons ces instants…

 

    Le reste de la journée s’achèvera sereinement en retournant à l’auberge pour le repas du soir, la douche et le dodo bien ‘mérité’. Tout ça pour mieux se lever très tôt le lendemain une fois encore, mais cette fois pour changer de camps de base. Nous quittons le Pantanal mais pas avant de faire une deuxième marche dans le bush ! On en blêmit d’avance en pensant aux moustiques qui n’attendent que nous. Mais nous verront encore plus d’animaux que la veille dont le ara bleu. Nous serons donc, une nouvelle fois, enchantés, malgré les piqures que nous préférons ne pas compter pour l’instant.

 

    Après quelques heures de jeep sur les chemins déformés par les pluies, nous arriverons à notre point de rendez-vous avec le bus à destination de Bonito, prochaine étape de nos aventures. Nous en profiterons pour reposer nos dos endoloris par les bosses. Inutile de mentionner que pendant l’attente, nous serons dévorés par ces merveilleuses bêtes que sont les ‘moustiques du Pantanal’. Mais notre attente ne sera finalement pas si longue et nous monterons a bord du mini bus avec un dernier génocide de moustiques en prime. Il nous faudra quelques heures (nous avons dormis légèrement donc nous ne pouvons pas quantifier) pour rejoindre Bonito et notre auberge.

 

    Déposés à l’hostel, on nous annonce qu’il n’y a pas de réservation à notre nom. Nous nous rendons compte que nous avons été déposés à la mauvaise auberge, de toute évidence. Mais il est bien trop tard pour changer, et il y a de la place. Pour couronner le tout et pour un prix inférieur à l’autre auberge, nous obtiendrons une chambre privée ET climatisée ! Que demander de plus ? Nous nous installons donc dans notre nouveau ‘chez nous’ qui a tout d’un hôtel, et peut être même un des meilleurs jusque-là. Nous finirons cette journée par quelques courses, un diner rapide, et un sommeil qui n’aura pas de mal à venir. Surtout quand on pense à ce que nous réservent les jours suivants…

    

        A suivre…

 

 

**Le moustique du Pantanal : sorte de moustique mutant propre à la région très reculée du Pantanal. Il a des capacités décuplées par rapport au moustique normal, et il a la magnifique faculté de piquer à travers tous les vêtements, plus ou moins épais. De plus, le moustique du Pantanal résiste à TOUTES sortes d’insecticides et de produits anti-moustiques. Même la caipirinhas n’en vient pas à bout. Bref, le moustique du Pantanal est une réelle saloperie !

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