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Allez, c’est reparti pour un tour ! La dernière ligne droite se profile à l’horizon !  Et oui, il en est fini de cette étape de repos et de glandage en tout genre. Deux semaines de rêve intense, à profiter de la vie, mais aussi de la piscine et de la mer et de la plage et de…je vais arrêter là sinon on va nous détester (encore plus).

 

 

    Notre but en ce lundi, est de rejoindre la très convoitée Cartagena à quelques centaines de kilomètres d’ici. Alors pour s’y rendre, c’est très simple. Après nos au-revoir aux personnels de l’auberge avec qui nous avions fini par sympathiser, nous enfourchons nos mototaxis jusqu’au bord de la route principale. Ensuite nous montons dans le premier bus en direction de Santa Marta où nous prenons ensuite un taxi vers le terminal de bus et où nous trouvons un bus pour Cartagena en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire…et voilà ! A peine 7 heures plus tard, nous arrivons à destination ! Par contre il fait chaud, très chaud !

 

 

    Fini les décors de villages perdues dans la Sierra Nevada, des Indiens croisés régulièrement alors que nous allions acheter quelques victuailles, et les plages  de rêve à perte de vue…nous revenons clairement à la ville, mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit soit disant de la plus belle ville coloniale de la Colombie, si ce n’est de l’Amérique latine. Et les voyageurs que nous rencontrons depuis des mois et qui nous parlent de Cartagena, n’ont pas menti. Mais avant d’aller découvrir la cité entourée de murailles, nous allons nous installer dans un des derniers ‘chez nous’ de l’aventure.

 

 

    Et là, merveille ! Nous faisons la connaissance de notre troisième meilleur ami ! A moins que ça ne soit le quatrième…bref, nous tenons particulièrement à parler de : la climatisation. Je mettrais de côté mon côté écolo et fermerai les yeux pour cette fois, mais dans cette ville, c’est une bénédiction ! Nous transpirons sous la douche ! Le linge arrive à sécher dans une bassine d’eau ! L’eau froide ? Ça n’existe pas ! Même dans un congélateur, nous arriverions à suer ! Sauf dans ce havre de paix qu’est devenu notre nouveau dortoir, le dernier du voyage soit dit en passant. 

 

 

    Nous prendrons la décision de ne sortir qu’en fin de journée pour arpenter les rues et découvrir la beauté de cette ville. Tant d’éloges qui sont amplement justifiées. Nous prenons un grand plaisir à aller au hasard des rues, à admirer des bâtiments qui rivalisent de couleurs et d’architecture typiquement colombienne. Une fois sur les murailles, nous prenons pleinement conscience de ce magnifique patrimoine tant il tranche avec les imposants buildings des nouveaux quartiers au loin. Deux villes en une, c’est assez déroutant mais intéressant à voir.

 

 

    Mais je ne pense pas que la magie opère en regardant seulement l’architecture. Cartagena c’est avant tout une ambiance. De la zumba à tous les coins de rue, et quand ce n’est pas de la zumba, il y a forcément de la musique quelque part. Les vendeurs ambulants et les nombreuses boutiques de souvenirs nous rappellent quand même à quel point Cartagena est touristique. Mais nous nous y sentons bien. C’est agréable, et le soir, quand la ville s’allume, elle prend des airs encore plus festifs et mystérieux. Il y a toujours quelque chose à découvrir ici.

 

 

    En fin de semaine, nous commençons plus que sérieusement à penser au retour et tout prend des allures mélancoliques…mais il y aura toujours ce petit truc qui nous rappelle que ce que nous vivons est incroyable. Comme en témoigne ce festival de musique organisé à la sauvette sur la place d’une église à deux rues de chez nous. Voir et écouter tous ces enfants jouer et chanter remonte le moral en une nano seconde. Ça fait du bien, et nous immortalisons ces moments parfaits. La fin est proche mais ce n’est pas une fatalité en soi. Les sentiments se bousculent dans nos têtes et nous hésitons entre joie de rentrer et retrouver nos proches, ou appréhension et regret de terminer une si belle aventure…quoique ce soit, nous sommes heureux d’avoir eu l’occasion de vivre tout ça.

 

 

    Cette semaine sera donc placée sous le signe de la simplicité, tout comme la suivante d’ailleurs. Car si c’est la fin du voyage, nos comptes en banques sont ‘finis’ également donc nous éviterons toutes les excursions hors de prix proposées dans les environs de Cartagena. Nous avons toutefois vraiment aimé cette ville d’une rare authenticité malgré le tourisme de masse.

 

 

    Dimanche soir, nous nous dirigeons vers le terminal de bus pour entamer notre descente vers notre point final. Mais avant nous ferons une escale à Medellin où se déroule la très célèbre fête des fleurs, durant la première semaine d’aout. L’occasion pour nous d’aller voir ce qui s’y passe. Après 15 heures de bus et un orage bien violent durant la nuit, nous arrivons à notre dernière auberge pour nous reposer. Un subway et quelques courses plus tard, nous revenons pour déguster l’emmental que nous nous sommes offert ! Nous savons le retour proche et nous nous prenons à rêver de tout ce qui nous avait tant manqué au niveau culinaire…bref je m’égare, mais Medellin est une grande ville et il n’y a rien de bien passionnant à raconter au final. 

 

 

    Ah si, le 6 aout, nous fêtons nos 6 mois de voyage ! C’est incroyable, mais où sont-ils passés tous ces mois ? Nous avons l’impression que nous débarquions à Rio il y a quelques jours seulement ! Et nous voici 35000 km plus loin en train de donner un point final à cette aventure ! Plus que quelques jours et tout ça ne sera qu’un souvenir…mais quel souvenir impérissable !

 

 

    Finalement nous n’aurons rien vu de la fête des fleurs de Medellin ! Principalement dû à une flemme exceptionnellement historique, mais  surtout à un temps des plus pourris. Orages et grosses averses de pluies s’enchainent. Nous croyons à un signe pour rester au lit ! Ce n’est que jeudi, lorsque nous nous motivons enfin pour aller en ville que nous nous prendrons une radée magnifique nous poussant à retourner vers l’auberge. Mais nous aurons au moins eu le mérite d’avoir aperçu le centre de la ville. Tant pis, nous finirons la soirée à l’abri pour nous coucher relativement tôt puisque le lendemain nous prenons la route très tôt également.

 

 

    Debout 5 heures du mat’ ! Ca faisait longtemps tiens ! Un taxi nous attend gentiment devant l’auberge et nous rejoignons le terminal pour notre dernier bus longue distance. Et ce n’est pas dommage car pour la dernière nous avons droit à un trajet assez costaud et un chauffeur qui s’est cru sur une piste de formule 1 ! Il ne conduit qu’un bus après tout ! C’est très étonnant que je ne sois pas en train d’écrire du fond d’un ravin d’ailleurs ! Bref, nous arriverons enfin à Bogota avec ‘tout juste’  5 heures de retard ! Journée interminable mais avec une très belle récompense…

 

 

    …nous nous jetons dans un taxi pour rejoindre notre hôtel 3* que nous nous sommes offert pour la dernière nuit de l’aventure. Et là c’est le rêve !! Méga chambre avec deux grands lits et cinq coussins chacun! Une douche avec de l’eau chaude qui arrive en 4 secondes ou avec de l’eau chaude tout court, télé écran plat géant, mini-bar, mini frigo…oui je sais, rien de bien exceptionnel mais…oh et puis si, c’est génial !!!

 

 

    Et voilà ! C’est ici que je décide de terminer cette exceptionnellement belle histoire. Dans un grand lit d’une belle chambre d’hôtel à Bogota ! Direction l’aéroport dans quelques heures pour partir retrouver nos proches qui nous attendent avec la plus grande impatience. 

 

 

    La fin d’une aventure que nous ne faisions que rêver il y a un an à peine. Une belle histoire prend fin mais pourtant je ne le vois pas comme une fin mais comme un nouveau commencement. De nouveaux défis nous attendent toujours à l’autre bout du monde…il n’y aura jamais de mot fin finalement…

 

 

        …Bon, c’est pas tout mais il faut qu’on aille voir à l’autre bout du monde ce qui s’y passe, chez nous…

 

 

 

 

        A suivre…

 

 

    

Jour 175 à 188 – du 29/07 au 11/07:Dernière ligne droite, de Cartagena à Bogota (2).

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