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Jour 137 à 145 – du 21/06 au 29/06 : Premiers pas en Colombie, de Popayan à Manizales.

Debout de bonne heure, petit déjeuner à la va vite, taxi jusqu’au terminal de bus sous un soleil de plomb et nous voilà qui quittons Quito. Seulement deux semaines après être arrivés en Equateur, nous nous dirigeons vers ce pays qui fait si peur. Mais pas tant que ça pour nous puisque nous nous y dirigeons avec enthousiasme ! Au grand désarroi de nos proches. Puis nous tenons à préciser que nous n’avons jamais rien entendu de négatif de la part des autres voyageurs à propos de la Colombie.

 

    A l’origine, nous étions censés nous rendre directement à l’auberge de Popayan (en Colombie) mais nous serions arrivés en pleine nuit. Puis un mail de cette même auberge la veille nous en dissuadera car cette région du sud de la Colombie est réputée pour les attaques de bus par des bandits de nuit. Après ça serait la faute à pas de chance mais nous serons prudent et ferons une escale à Ipiales, tout près de la frontière.

 

    En parlant de cette frontière, autant nous mettrons un bon moment à sortir de l’Equateur, autant il ne nous faudra pas plus de quelques minutes pour obtenir le précieux tampon nous permettant de séjourner en Colombie. Avec une douane super décontractée (pas à cause de la drogue, je le précise de suite !), nous nous sentons déjà à l’aise dans le pays. Nous prenons une navette jusqu’au village où nous nous trouvons un hôtel pour la nuit. Tout près du terminal, nous en profitons pour acheter les billets de bus pour le lendemain.

 

    Lendemain réservé à notre trajet en bus donc. De longues et interminables heures sur une route sinueuse au possible, et avec un conducteur qui a l’air de se croire sur une piste de course. Sensations garanties ! Mais les paysages traversés sont d’une beauté rarement égalée. C’est totalement crevés par la chaleur de la journée que nous débarquerons dans cette ville incroyable qu’est Popayan. Cité blanche religieuse de la Colombie, cette ville a le mérite d’impressionner dès lors que nous arrivons dans son centre historique. Mais dans un premier temps, nous irons faire quelques courses puis nous irons vite nous reposer.

 

    Après une bonne nuit de repos, une grasse matinée et quelques skypes pour faire part à nos proches de notre arrivée en Colombie, nous partons nous balader à la découverte de la ville. Au gré des rues, nous découvrons églises, musées et maisons à l’architecture typiquement colombienne, et bien sur tout en blanc. Il doit être bon d’investir dans une entreprise de peinture blanche ici ! Nous décidons en fin d’après-midi de revenir vers l’auberge car le temps devient un peu trop orageux à notre goût. Nous ferons la rencontre d’une petite mamie colombienne avec qui nous discuterons un bon moment. On ne nous avait pas menti sur l’incroyable gentillesse des habitants de ce pays.

 

    Car mettons les choses au clair dès maintenant. NON il n’y a pas de FARCS à tous les coins de rues, NON on ne nous vend pas de la drogues à longueur de journée, NON nous nous sommes jamais sentis en danger, quels qu’il soit (quoique attention aux pigeons, ils peuvent ne pas vous louper eux !) et NON on a jamais tenté de nous kidnapper ! Ceci étant dit, le risque zéro n’existe pas, mais il serait incroyablement hypocrite de dire que ce même risque zéro existe en France. Au contraire, depuis notre passage à la frontière et bien après, les gens ont une réelle motivation à contrecarrer tous les clichés représentant leur pays. Ils sont accueillants, agréables, souriant et pas forcément parce que nous sommes des touristes et qu’ils attendent quelque chose en retour…non ils sont gentils tout simplement.

 

Mais revenons à nos moutons…nous finirons cette fin de journée dans le parc pour déguster une glace. Puis nous rentrerons à l’hostel car les orages grondent en cette chaude fin de journée. Le lendemain nous ferons la rencontre de plusieurs français, à commencer par Sylvie qui voyage en Amérique du sud depuis 7 ans ! Son parcourt impose le respect. Nous échangerons énormément avec elle. Le temps d’aller découvrir encore un peu Popayan, nous la retrouverons le soir avec d’autres compatriotes pour échanger nos expériences. Nous apprendrons au passage qu’il n’existe pas de frontière terrestre avec le Panama, remettant en cause notre itinéraire de fin de voyage. Du coup, nous déciderons très vite de rester en Colombie jusqu’à la fin. Les différents moyens de passer la frontière en bateau ou en avion revenant trop cher pour nos budgets bien entamés après près de 5 mois de voyage.

 

Le jour suivant, nous quittons Popayan pour Cali. Nous prendrons un mini bus qui nous y mènera en à peine quelques heures. Cette ville n’a absolument rien d’attrayant, et ne nous enchantera pas vraiment et c’est d’ailleurs pour ça que nous y passerons que deux nuits, histoire de réduire les distances en bus vers le nord. Il y règne une chaleur accablante et nous ne ferons rien de spécial à part aller faire un tour du côté de la gare routière pour acheter nos billets pour la prochaine destination. Cali est soit disant la capitale de la salsa…nous n’en avons pas franchement entendu mais qu’importe, nous ne faisons que passer.

 

En effet, ce qui nous intéresse se trouve plus au nord, dans ce que l’on appelle le triangle du café. Et oui, nous ne pouvions pas passer près de deux mois en Colombie sans évoquer son célèbre café, réputé comme l’un des meilleurs du monde ! Nous ferons escale à Manizales d’où nous partirons pour une excursion dans une estancia en plein cœur des plantations de café. Mais parlons de Manizales avant tout. Une fois de plus, il s’agit d’une grande ville pas particulièrement attrayante. Nous irons visiter son centre historique et emprunterons son téléphérique, donnant une vision différente de la ville en survolant certains quartiers. C’est original et nous permet de donner une autre dimension à cette ville encaissée dans les montagnes.

 

C’est donc en ce troisième jour à Manizales que nous irons visiter les plantations de café située au sud de la ville, plus précisément à Chinchina. Une guide, rien que pour nous, nous attend dans la matinée et nous embarque dans ce lieu absolument magique ! C’est magnifique, la Colombie dans toute sa splendeur. Nous avions traversé ces paysages en bus et maintenant nous nous y baladons avec enthousiasme. L’endroit est à couper le souffle et c’est dans ce genre de décors que notre guide nous expliquera tout le processus du café, de la graine à la tasse. 

 

Pour donner une idée, ces plantations de café colombien ont été nominées pour être la 8e merveille du monde, c’est pour dire à quel point c’est beau ! Bien entendu classé au patrimoine mondial de l’Humanité, c’est dans ce genre d’endroit et avec un grand désarrois que nous sommes témoins du réchauffement climatique. Et non, ce n’est pas une légende. Même si je n’en ai pas parlé plus tôt pour ne pas avoir l’air d’un écolo du dimanche, ce n’est pas le premier site que nous visitons à être victime de l’Homme. C’est tragique de constater que ce genre de beautés naturelles sont vouées à disparaitre…

 

Une dégustation de café à la clé puis un magnifique repas constitueront le point culminant de cette visite rendue tellement intéressante par notre guide passionnée par ce qu’elle fait. Elle nous a transmis un héritage incroyable avec une gentillesse sans faille…en même temps elle est colombienne donc pas étonnant ! Bon, j’avouerai que nous sommes quand même tombés sur quelques cons mais où n’y en a-t-il pas ??Vous avez 3 heures !

 

C’est extrêmement ravis que nous reviendront à l’auberge afin de décider de la suite de notre parcours. Nous avons beau faire des plans mais ça ne fonctionne jamais ! N’essayez pas de prévoir quoi que ce soit dans ce genre de voyage car vous aurez toujours des surprises. Et ce soir-là, elle viendra de Pierre, un suisse francophone rencontré dans notre guest house (maison d’hôte), et avec qui, nous ne le savons pas encore, nous partagerons les prochains jours ensemble pour partir à  la rencontre de  l’emblème de la Colombie, le palmier de cire…

 

        A suivre…

 

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