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Jour 116 à 128 – du 31/05 au 12/06 : En mode ‘vacances’, de Mancora à Montanita.

Nous débarquons à Mancora après une nuit magnifique et confortable dans le bus. Quand nous en descendons, la température est montée d’un cran. Puis nous sommes aussitôt assaillis par des locaux qui veulent nous vendre leurs hostels. Mais nous avons déjà réservé. Ne sachant pas où c’est et un peu déphasés, nous prenons un ‘tuk-tuk’ pour seulement 50 mètres. Ca ne nous coûte rien, heureusement ! Et là, nous découvrons que notre auberge est en haut d’une colline qu’il faut monter avec tous nos sacs…

 

    Une fois en haut nous découvrons un bungalow privé avec vue sur la mer ! Que demander de plus pour un tel prix ? Et c’est à partir de ce moment-là que le récit va prendre une tournure insolente. Car les vacances commencent. A partir de maintenant et pour les deux semaines à venir nous ne sommes plus en voyage. Nous avons envie de nous poser, de profiter et de ne rien faire. Ne pas changer de lit tous les deux jours, ne pas prendre de bus pour y passer la nuit. Rien de tout ça. Nous voulons prendre un peu le temps après les dernières semaines intensives que nous avons passées.

 

    Notre journée type ressemblait légèrement à ca : grasse matinée puis petit déjeuner continental servi avec une vue imprenable sur le Pacifique. Ensuite nous vaquions à nos occupations (Skype, recherche d’idées pour la suite du voyage, glandage absolu…) avant de partir pour la plage. Quelques fois Débo partait avant moi pour des questions de ‘brulages de peau’, car nous n’avons pas la même capacité à bronzer parait –il. Puis je la rejoignais un peu plus tard, histoire de me baigner puis d’aller manger un coup pour une poignée d’euros.

 

    Des fois nous varions les plaisirs en allant flâner dans les boutiques très touristiques de cette ville spécialement conçue  pour les surfeurs et autres voyageurs. Puis nous retournions à la plage pour s’y reposer un peu après tant d’efforts fournis en journée. Nous attendions que le temps passe en lisant, en discutant ou en ne faisant rien tout simplement. On m’a même demandé si j’aimais la cocaïne.  J’ai bien sur dit que oui et j’ai accepté avec plaisir ! Mais pas la peine de préciser que c’est de l’ironie j’espère !

 

    Après avoir perdu la moitié des personnes qui lisent ce récit, je vais continuer. Au bout de quelques jours, nous ne savons pas trop combien…nous avons décidé de continuer la route vers le nord en direction du sixième pays de notre voyage, l’Equateur. C’est donc de nuit que nous prendrons un bus pour Montanita, autre ville réputée pour être un paradis pour les surfeurs. Le bus sera à l’heure…non je déconne bien sûr ! Nous attendrons donc en pleine nuit, sur le bord de la route qu’il daigne se montrer.  Quelques heures après avoir embarqué, nous nous arrêtons au poste frontière, que nous passons sans encombre avant de continuer la route. Pour dormir il faudra repasser car la musique locale dans les haut-parleurs n’est pas synonyme de sommeil.

 

    Nous serons débarqués au petit matin pour changer de bus, avec en prime une escale de trois heures. Génial ! Quand nous repartirons, il nous faudra à peine quelques heures pour arriver à destination. Nous décidons de ne pas prendre de taxi cette fois et partons à la recherche de notre auberge. Personne ne sait réellement où elle se trouve mais grâce à notre sens de l’orientation aiguisé, nous la localiserons…en haut d’une colline ! Bien sûr, aucun taxi ne peut y accéder non plus ! Nous prenons notre courage à deux mains et montons. C’est à moitié morts que nous arrivons en haut pour découvrir que nous allons dormir dans une espèce de hutte en bois et en paille. Et oui, nous avons atterri dans une auberge ‘éco’. Je ne prendrai même pas la peine de décrire les toilettes. Même les hommes préhistoriques devaient en avoir de plus évoluées ! Nous ne sommes pas difficiles mais il ne faut pas abuser.

 

    C’est dommage car l’auberge en elle-même est plutôt sympa. Nous sommes bien accueillis par un groupe d’hippies qui nous proposera même des ‘brownies’. Nous les déclinerons gentiment avant de nous rendre en ville à la recherche d’un hostel un peu plus près de la plage. En effet, nous n’avons pas envie de nous taper des kilomètres en plus d’une montée à chaque fois que nous voulons manger un bout ou aller faire trempette ! Et oui, nous sommes exigeants en plus ! Mais j’avais prévenus que ce récit serait insolent alors…

 

    Bref, nous nous retrouvons en ville pour aller manger un coup. Les idées plus claires, nous irons retirer de l’argent dans le distributeur qui ne fonctionne pas. Il me faudra trois jours pour avoir les fameux billets verts. Ensuite, il faut savoir que la semaine précédente, Débo à découvert que juin constituait le début de la période d’observation des baleines. Nous voilà donc partis à la recherche d’une agence. Située juste à côté du fameux distributeur d’ailleurs. Nous nous renseignons et on nous informe que les baleines approchent et que les pêcheurs les ont vues. 

 

    Il s’avère aussi que cette agence nous recommande des bungalows où nous pouvons nous loger. Vu le prix, nous réservons plusieurs nuits, et nous avons bien fait. Nous devons être à 30m de la plage tout au plus, dans une cabane privée et avec des toilettes modernes surtout ! Le temps n’est pas fameux les premiers jours mais nous aurons l’occasion de profiter de l’océan lorsque le soleil fera sont apparition.

 

    Les prochains jours se dérouleront dans la tranquillité la plus absolue. Nous profiterons de la plage et du calme insensé de cet endroit. La nuit, seul le bruit des vagues et des grillons viendra briser le silence. Nous avons connu des endroits plus stressants ! Nous rajoutons des nuits au fur et à mesure lorsque nous décidons quand même d’aller voir ces fameuses baleines, car nous n’allons pas rester ici indéfiniment.

 

    C’est à 7h du matin que l’on viendra nous réveiller pour nous confirmer que l’excursion aura bien lieu et que le départ est prévu deux heures plus tard. Nous aurons à peine le temps de faire monter l’excitation que nous nous retrouverons en direction de Puerto Lopez pour prendre le bateau. Une fois dedans nous fonçons à vive allure dans les vagues qui se font de plus en plus grandes. Pour l’instant nous sommes aux anges, et très excité à l’idée de voir ces géants des mers.

 

    Le bateau stop et tout le monde scrute l’horizon. Et d’un coup, surgi de nulle part, une baleine nous effectue un magnifique saut. Pas le temps de sortir l’appareil photo. D’ailleurs, autant le dire tout de suite, il n’y aura pas beaucoup de preuves par manque de reflex…principalement.

 

Nous les suivons et pouvons en admirer à la chaine. A moins que cela ne soit les trois mêmes depuis le début. Nous les repérons assez facilement lorsqu’elles remontent à la surface pour reprendre leur souffle, faisant jaillir l’eau qu’elles expulsent. C’est incroyable de pouvoir observer ces mastodontes d’aussi près. Surtout quand on sait qu’elles ont fait la route depuis l’antarctique pour venir se reproduire vers les côtes Equatoriennes et Colombiennes entre juin et septembre. Nous avons donc une chance incroyable d’être dans le coin pour cet événement !

 

Mais très vite, le fait d’être à l’arrêt sur cet océan légèrement agité va nous rendre rapidement victimes du mal de mer. Rien de dégueulasse ne se passera mais nous en aurons l’estomac retourné pour le reste de la journée. D’où aussi le manque de photos. Mais nous avons vraiment aimé cette excursion exceptionnelle. Pour la partie snorkeling, nous passerons notre tour car l’eau était un peu fraiche quand même. Puis nous nous remettions tranquillement d’avoir été malmenés par les vagues un peu plus tôt.

 

C’est rassasié d’émotions fortes que nous revenons chez nous en fin d’après-midi. Nous étions venus spécialement pour observer des baleines et notre mission est un réel succès. Nous décidons donc qu’il est temps d’avancer. Nous passons donc notre dernière journée à Montanita après une semaine de farniente et de repos absolu.

 

C’est l’une des rares fois où j’écris un récit sans en connaitre la suite. J’ai eu l’occasion de rattraper le retard et cette fois, nous ne savons absolument pas ce qui se passe après. Nous savons juste que la capitale, Quito, nous attend et que d’ici quelques jours nous devrions faire notre entrée dans l’hémisphère nord de notre planète. Pour le reste, l’aventure continue…

 

        A suivre…

 

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