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Jour 48 et 49 – du 24 au 25/03 : El Chalten.

Une fois n’est pas coutume, le réveil sonnera à 5h du matin aujourd’hui. Tout ça pour être sûr d’être debout à 6h en fait. Nous nous préparons avec une pêche d’enfer et prenons nos sacs et nos jambes pour une petite demi-heure de marche jusqu’à la gare de bus. C’est tellement génial, dans le noir, il ne fait pas spécialement chaud et nous sommes magnifiquement bien réveillés. Mais quand il faut y aller, il faut y aller ! Bon, nous n’allons pas nous faire plaindre non plus, nous avons tellement de ‘chance’ d’être ici…ok je vais arrêter dans l’ironie car nous avons un bus à prendre !

 

    Nous arrivons légèrement en avance mais vaux mieux ça que le contraire ! Il y a seulement trois heures de bus pour El Chalten mais nous n’avons jamais eu un bus aussi confortable. Nous serons à l’étage et au premier rang avec une vue panoramique. Ce qui ne sert à rien dans l’immédiat vu qu’il fait nuit noire ! A peine partis nous terminerons notre nuit de toute façon. Pour émerger deux heures plus tard au milieu de nulle part pour faire une pause. Encore dans les nuages nous n’y prêterons même pas attention.

 

    Lorsque que nous nous réveillerons, le spectacle sera magnifique ! Il va vraiment falloir trouver de nouveaux mots pour exprimer la beauté de la Nature ! Une vue panoramique sur les étendues et les montagnes à perte de vue. Nous sommes presque arrivés et cela promet déjà de superbes photos. A l’entrée du village nous ferons une halte pour être sensibilisés à la protection du parc, par un ranger. Il nous expliquera notamment que El Chalten a été construit bien après la création du Parc National ‘Los Glacieres’, uniquement pour les randonneurs et touristes. Il faudra donc se tenir à carreau si l’on ne veut pas être reconduit à El Calafate. Enfin un endroit où tout est mis en œuvre pour sauvegarder ce bout de Patagonie encore vierge de toute bêtise humaine !

 

    C’est d’ailleurs un des arguments du ranger, qui nous dit que si nous voulons transmettre aux futures générations, un parc dans le même état qu’aujourd’hui, il nous faudra respecter vigoureusement ces quelques règles basiques. Il serait dommage aussi qu’à cause de quelques personnes irrespectueuses, tout devienne payant comme dans le reste de la région. Dans les pages précédentes, nous nous demandions s’il existait un endroit gratuit en Patagonie, et bien nous l’avons trouvé à El Chalten ! Du moins c’est le cas à la date d’aujourd’hui…

 

    Maintenant que le décor est planté, nous nous dirigeons vers notre auberge située juste en face de la gare routière. Ce n’est pas le grand luxe mais au moins nous avons une cuisine et nous allons pourvoir en profiter ! Nous partons donc faire des courses et faire le tour du village. Le temps est magnifique, comme un jour sur deux depuis que nous sommes en Patagonie. C’est très agréable de déambuler au hasard des quelques rues qui se courent après. Nous trouverons une boulangerie qui vend des empanadas au gout de rêve ! Enfin du gout après quelques semaines plutôt amères au niveau culinaire. Nous finirons notre promenade par de la balançoire. Oui oui, après tout nous avons besoin d’exercice. Nous ne sommes pas venus dans la capitale de la randonnée pour faire de la randonnée après tout. Nous nous contenterons donc de la balançoire ! 

 

    Bon ça suffit d’écrire n’importe quoi. Nous revenons à l’auberge, nous nous accordons une sieste avant d’investir la cuisine et de l’honorer comme il se doit. Ce soir, cela sera légumes à volonté, sel, poivre et fruits. Un vrai bonheur pour nos papilles ! Nous finirons la journée dans la chambre et échangerons nos presque deux mois d’expérience avec une française partie une semaine plus tôt. Une occasion pour nous de nous remémorer quelques moments forts de notre aventure, et de découvrir que, apparemment, j’ai un accent ! Une première !

 

    Le lendemain, nous ne mettrons pas de réveil. Nous voulons dormir le plus tard possible ! Pas trop tard non plus car nous avons prévu d’aller faire une randonnée. Et bien évidement, la veille il a fait beau donc aujourd’hui…il fera plutôt mauvais. Mais peu importe. Nous préparons les sandwiches puis le pique-nique et partons à l’assaut de la montagne ! Nous partirons avec un temps disons…aléatoire et surtout très très venteux. Avant d’entamer la montée, Jennifer ne se sentira pas de faire la marche et décidera de retourner à l’auberge. Nous nous engagerons donc pour une petite rando de 14 kilomètres. 

 

    Le sentier commence par une belle montée, mais ce n’est pas insurmontable pour les sportifs que nous sommes. De toute façon, la vue est à couper le souffle et nous ne remarquerons même pas le dénivelé que nous sommes en train de faire ! C’est tellement beau et sauvage. Nous alternons entre steppes, forêts et montagnes. Le vent souffle toujours autant et la pluie fait des siennes. Je suis aux anges car c’est exactement comme ça que j’imaginais la Patagonie, une force de la Nature sauvage du bout du monde. Notre but était d’atteindre la’ Laguna Capri’, qui est une des plus petites randonnées du coin mais nous sommes là pour seulement 2 jours et le temps n’est vraiment pas terrible, donc pour nous, c’est parfait.

 

    Après presque 2 heures de marche nous y arrivons enfin mais la pluie commence à bien tomber et nous décidons de redescendre. En route, nous ferons une pause déjeuner à l’abri des arbres. Le soleil fait quelques apparitions de temps en temps ce qui rend le paysage encore plus beau. Oui c’est possible ! La Patagonie est belle quel que soit le temps. C’est sur le chemin du retour que nous prendrons pleinement conscience de ce que nous avons monté plus tôt dans la journée ! Nous sommes plutôt fiers de nous pour des randonneurs du dimanche. Une fois revenu au village, nous ne tarderons pas à revenir à l’auberge puisque la pluie deviendra bien plus intense. Quant au vent, il ne faiblira pas, loin de la !

 

    Nous retrouvons Jennifer, pour aller faire des courses pour les deux prochains jours qui s’annoncent absolument fantastiques. Nous rentrerons faire nos sacs, nous mangerons, et nous nous coucherons tôt car nous devons nous lever à 3 heures du matin pour une des activités les plus glamours de notre vie de backpackers : le bus. En effet, 29 heures de transport nous attendent afin de rallier notre prochaine étape : Bariloche. Cela signifie malheureusement une chose…

 

Au revoir Patagonia !

 

        A suivre…

    

 

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